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12. Urbino

1502- Pendant qu’Isabelle met au monde un troisième enfant, une fille Livia, César Borgia poursuit sa politique de conquêtes et s’invite au palais d’Urbino. C’est le temps du carnaval. Isabelle d’Este a rejoint les Montefeltre, heureuse d’être auprès de sa belle-sœur Élizabeth. D’après les lettres que la marquise écrit à son mari, nous apprenons comment sut s’imposer le magnifique César, Gonfalonier du pape! Elle évoque son entrée éblouissante à la cour d’Urbino. Il veut séduire la cour la plus policée d’Italie, celle qui servit de modèle à Castiglione pour écrire le “Courtisan” . Vêtu à l’espagnole, il est le roi des bals et mascarades. Isabelle s’en donne aussi, à cœur joie, déploie ses charmes et obtient de César la promesse d’épargner le comte de Pesaro. Mais comme un pied de nez à l’assistance, le séduisant gonfalonier quitte le palais en emportant sa proie : l’ une des plus belles suivantes d’Isabelle, Dorotea ; ce qui met la marquise en fureur et dont se moque le ravisseur qui invente une fable pour calmer Isabelle… elle feint d’y croire ! Politique oblige !

À Urbino, elle prend le temps de rencontrer le jeune Raffaello di Santi en qui elle voit déjà un aussi grand peintre que Leonardo, puis regagne son Castello de Mantoue.

À Rome, le pape a ratifié le traité franco-espagnol pour le partage du royaume napolitain. Louis XII a compris qu’il ne pourrait y arriver sans l’aide du Vatican et de son bras armé César. Les armées déferlent une fois de plus sur le napolitain, à la grande douleur d’Isabelle. César Borgia est partout vainqueur et les armées françaises y gagnent une réputation de férocité exemplaire… Capoue est éventrée, la France patauge dans le crime. Le roi de Naples, oncle d’Isabelle s’enfuit en France . La marquise voit s’écrouler la puissance des Aragon après celle des Szorza. Qu’est devenue son Italie ? Mais en femme réaliste, elle réagit toujours bravant l’adversité.

ISABELLE D’ESTE - 12. Urbino

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