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8. François de Gonzague révoqué par Venise

 

Isabelle mûrit vite car il fait mauvais temps sur le marquisat de Mantoue. Après une belle éclaircie : la marquise est invitée aux joutes de Vérone, elle rentre au castello qui lui apparaît plus sombre que jamais. Le marquis n’a pas quitté sa chambre. Elle s’y précipite et le voit prostré, le cou encerclé de fer, jurant de ne l’enlever qu’une fois accompli son pèlerinage à Notre Dame de Lorette ! que s’est-il passé ? François est tombé en disgrâce auprès de la république de Venise. Après tant d’honneur… quelle indignité ! Déchu de sa fonction, ainsi en a décidé le Conseil des Dix ! Pourquoi? son condottiere est devenu suspect aux yeux de Venise : trop proche du roi de France qu’il a laissé échapper à Fornoue ! trop proche du More : on le soupçonne de traîtrise.

François souffre, navré dans son honneur. Isabelle le pousse à négocier avec le More qui se contente de lui offrir le titre de capitaine. Vexé, il se tourne, à l’insu de sa femme, vers la France qui veut reprendre l’entreprise napolitaine. Le More apprend cette trahison, prévient Isabelle qui essaie alors de réconcilier les deux beaux-frères, en fureur. La marquise veut conserver l’ alliance avec Ludovic Sforza et entame des négociations. Elle fait montre de sa fermeté dans le jeu politique, d’autant plus qu’elle domine son mari dont elle connaît les infidélités : elle se garde bien de les lui reprocher, pour s’en faire une arme à l’occasion.

L’alliance avec le More est d’autant plus pressante qu’à Charles VIII, succède le duc d’Orléans, Louis XII qui veut reprendre les hostilités. François résiste à Isabelle et se jette aux pieds du Doge, lui offrant même sa fille en otage… À Venise on ne parle qu’avec mépris “du marchand de Mantoue“. Isabelle tenue au courant, laisse éclater sa colère ! François ulcéré doit s’allier aux Impériaux en attendant une nouvelle volte-face.

 

ISABELLE D’ESTE - 8. François révoqué par Venise

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