L’arrivée des ambassadeurs anglais (détail)

À l’extrême droite du tableau, se déroule la deuxième scène, la suite de l’histoire : le roi Maurus semble hésitant et dubitatif : sa fille chrétienne épouser un païen !

Il consulte sa fille chérie ; Carpaccio peint la jeune fille, debout dans sa petite chambre, avec un décolleté virginal, le lin blanc bouffant qui s’échappe de sa manche ajustée, ses longs cheveux rassemblés en queue de cheval, sa tête couronnée d’un tissu tressé de perles montre bien la tradition vestimentaire des jeunes vénitiennes de l’époque.

Ursule droite et digne domine son père de son allure imposante.

Elle décide d’accepter, énumère ses propres conditions. On voit le jeu des doigts qui anime la scène : elle l’épousera à condition qu’il reçoive le baptême, qu’il accomplisse un pèlerinage à Rome avec elle, qu’il lui donne 10 vierges distinguées pour la consoler et pour chacune des 10 vierges 1000 autres encore ; qu’il lui accorde un délai de 3 ans pour faire le sacrifice de sa virginité.

Carpaccio nous montre bien qu’elle est inspirée par Dieu : elle parle en présence d’une image sainte : la Vierge Marie et l’Enfant Jésus.

Au bas de la scène, au pied de la volée des marches, se tient une paisible vieille femme, comme une figure tutélaire. Ce sont les femmes qui détiennent le secret de la foi.


©mhviviani